Bryce fit de poser une lettre par une servante :
Les mots ont dépassé ma pensée. Je t’aime, j’ose espérer que tu en es encore convaincue, même si je ne te le dis pas souvent et même si, j’en suis conscient, des disputes comme celles que nous venons de vivre imposent de rudes épreuves à nos sentiments.
En ce qui me concerne, cela ne fait aucun doute : tu étais, tu es et tu resteras l'homme de ma vie, celui que j’ai choisie pour être mon compagnon, et qui remplit chacun de ces rôles avec brio, au quotidien. Pour ta force et ton courage, ta gentillesse et ta manière de prendre les choses à bras-le-corps, pour la façon dont tu sais dénouer les situations les plus complexes, pour l’intelligence et la sensibilité dont tu fais preuve dans ta vie professionnelle aussi, je t’admire.
Oui, tu as bien entendu, je t’admire et mon vœu le plus cher serait d’être aussi forte, aussi stable que toi.
Mais ce n’est pas le cas, tu le sais. C’est la raison pour laquelle, sans vouloir me donner d’excuses, je me laisse emporter, pathétiquement, par mes sentiments, ou dominer par des broutilles. Je suis allé trop loin dans mes propos et je te demande pardon pour tout ce que je t’ai dit et que je ne pensais en rien. Je crois que je suis surtout en colère contre moi-même, en colère pour mon manque de temps, de disponibilité, de sensibilité et surtout, surtout, en colère de ne pas être à ta hauteur. J’espère pouvoir arriver à dépasser ça : ce n’est pas facile mais pour toi et au nom de tout l’amour que je te porte, j’y parviendrai, je te le promets.
Nous avons beaucoup construit depuis ce beau jour de notre rencontre. Je tenais à te dire que je suis extrêmement heureux du chemin que nous avons parcouru main dans la main. C’est une vraie fierté pour moi d’être à tes côtés chaque jour, et c’est un réel bonheur que de penser que grâce à toi je continuerai à progresser, que nous continuerons à marcher dans la même direction.
Alors je t’en supplie, Garou, pardonne-moi. Je t’aimais, je t’aime et je ne cesserai de t’aimer.